Il y a un adage bien répandu selon lequel « l’union fait la force ». Des épaules supplémentaires sur lesquelles se reposer, des neurones par milliards pour faire fructifier les idées, des corps à étreindre lors des joyeux moments, des rires et larmes à mêler pour des sensations décuplées. Lorsque tout concorde, les liaisons, loin d’être dangereuses, deviennent bienheureuses. Portrait de Chloé et Camille, le duo fondateur de Slow Infusion.

Une fois n’est pas coutume, il ne s’agit pas d’une histoire solitaire, mais de l’aventure d’une paire. Un duo formé des jeunes femmes suivantes :
Au premier chef, Chloé. Après s’être assise sur les bancs de Sciences Po Paris et de la célèbre London School of Economics, Chloé devient conseillère et foule l’épais tapis velours de la Présidence de la République. La jeune femme retrouve par la suite la douceur du bois vernis de nouveaux bancs, et découvre la clameur de l’Assemblée nationale. Assistante parlementaire de Frank Riester, les notions de ratification, abrogation et commissions assiègent son esprit tout consacré au Palais Bourbon. Mais ses aspirations se retrouvent à l’étroit dans la chambre basse. Son cerveau tente alors de censurer une fougue inféodée qui désire un horizon plus coloré. Après plusieurs motions non abouties, son encéphale finit par ordonner la dissolution des derniers fragments de son assiduité. Chloé quitte l’arène séance tenante.
Et puis il y a Camille, venant ainsi rassurer les plus superstitieux, convaincus du proverbe « deux avis valent mieux qu’un ». Diplômée d’une école de commerce, et spécialisée en finance de marché, Camille intègre le monde de la banque à Paris puis dans la cité londonienne. Les cours de la Bourse et les billets qu’ils font abstraitement virevolter l’encouragent à en prendre un pour les Philippines.
Chloé et Camille ont des histoires personnelles qui divergent mais l’envie universelle d’une vie professionnelle épanouie. Deux femmes qui n’auraient jamais dû se rencontrer, mais dont le destin quelque peu aidé les a fait se trouver, aux carrefours de leurs vies : lorsqu’elles s’inscrivent à un bootcamp destiné à faire germer de nouvelles idées entrepreneuriales, elles ne s’attendent pas à rencontrer l’évidence.
Nombreux sont les entrepreneurs aguerris à pourtant tempérer la hardiesse de futurs entrepreneurs sur la difficulté de trouver les bons associés. Mais parfois, l’évidence arrive au premier regard…
Deux voix qui s’accordent, quatre yeux qui se fixent sans ciller, et autant de mains pour ouvrir le champ des multiples. En quelques heures seulement, le projet émerge, à l’unisson. La troisième lettre de l’alphabet est définitivement leur lettre capitale, à l’image de l’initiale de leur projet, commençant de la même façon : CBD. Un acronyme encore mal déchiffré dans notre hexagone un peu frileux face aux nouvelles combinaisons. Également appelé cannabidiol, le CBD est une molécule naturellement présente dans le cannabis et n’est, contrairement au THC, ni psychoactif, et n’entraîne pas d’effet d’euphorie, d’angoisse ou d’addiction.
Après s’être renseigné sur la législation en vigueur, le duo se met en quête du producteur de chanvre. De cette rencontre nait un dialogue pour trouver la bonne formulation. Après des nuits aussi longues que les jours, des soirées éclairées à la lumière de ce projet prénommé Slow Infusion, leur philtre relaxant peut désormais couler dans nos veines : du CBD donc, pour le relâchement des tensions, du maté pour lutter contre la fatigue et améliorer les performances cognitives, de la menthe pour soulager les maux de tête et décontracter les muscles, de la citronnelle pour son action sédative sur le système nerveux.

A la mi-avril, la campagne de financement participatif est lancée. Le confinement aurait pu porter un coup fatal à leur projet naissant, mais il n’en a rien été. Les Français stoppés net dans le marathon quotidien de leurs vies effrénées ont redécouvert l’éloge de la lenteur. Plongés dans une torpeur printanière avant l’heure, la douceur de vivre un autre rythme a délicieusement infusé.
Deux jeunes trentenaires mousquetaires venues briser l’épée de Damoclès forgées dans les feux de la performance continue et surplombant la tête de nombreux d’entre nous…

Crédit photos : Slow Infusion
Un grand merci à Camille et Chloé ! 🙂