
Sandra a depuis toujours la « cosméto » dans la peau. La source de cette passion n’est pas à puiser du côté de sa mère, elle trouve son origine à un pas : la jeune fille se souvient alors d’une tante, toujours parfaitement apprêtée, les lèvres ourlées et les doigts vernis. Adolescente, Sandra décroche un stage dans la pharmacie de son village, pour une première immersion dans le rayon des cosmétiques. Aucun compte d’apothicaire à faire, l’équation ne comporte aucune inconnue : Sandra veut embrasser la voie de la Beauté.
Après des études en marketing, Sandra se dirige tout naturellement vers ce secteur si cher à ses yeux. Elle entre en 1996 chez Sephora, temple de la beauté, alors que l’entreprise s’apprête à dévoiler son joyau des Champs-Elysées. Ce jour-là, à quelques heures de l’inauguration de cet écrin polysensoriel d’un genre nouveau, elle voit le fondateur Dominique Mandonnaud aider sans fard ses employés. Elle gardera en tête la beauté de ce geste, et les qualités si rares qui se nichent derrière.
Du merchandising au sourcing de marque en passant par le développement des gammes en propre, Sandra restera sept ans dans cette entreprise, changeant de poste tous les ans pour assouvir sa soif d’apprentissage. Non contente de lui apprendre les rouages du métier, l’entreprise lui fera également découvrir ceux du cœur. C’est là qu’elle fait la rencontre du directeur de la création qui deviendra son mari. Alors qu’elle hésitait à se replonger dans les études, Sandra finit par suivre son compagnon, emprunt d’une volonté d’indépendance et assoiffé de nouveaux défis.
Certains hommes ont cette aura naturelle et prodigieuse, qui nous ferait les suivre n’importe où. Son mari en fait définitivement parti. Ils montent à quatre mains un studio de création pour de nouvelles perspectives. Les angles sont parfois obtus, tout comme la passion qui refuse d’arrondir les siens. L’architecture et le design ne peuvent ainsi combler le vide immense en elle. Les semaines défilent et l’univers de la beauté prend un soin particulier à se rappeler à elle, partout où elle va. Lors d’un salon professionnel, la vérité revient au premier plan : l’enthousiasme et l’énergie sont ses fondations, et pour cela, la beauté doit être leur coupole.
En 2005, Sandra s’enveloppe dans l’univers du spa en lui apportant des effluves supplémentaires pour un voyage sensoriel inédit. Elle imagine ainsi une marque de cosmétiques bio avec le thé comme ingrédient phare, réputé pour ses propriétés antioxydantes. Il y a dans chaque projet entrepreneurial une gorgée de chance, un arrière-goût de doux hasard. Son projet, coûteux avec de multiples formules, était peut-être encore trop en avance sur son temps. Pour ne pas l’oxyder, elle le met en sommeil dans l’espoir de le réveiller dans un contexte plus favorable, et entre chez Lancôme.


Une fois de plus, l’aventure est belle et riche en enseignements. Sandra restera dix-huit mois dans cette grande maison avant de rejoindre Clarins, en tant que Directrice marketing opérationnel. L’expérience est tout aussi enivrante, à peaufiner sa connaissance du parfum. Mais l’envie d’entreprendre refait surface, dans un peau à peau irrésistible. Sandra démissionne en 2015 pour battre à l’unisson avec son cœur.
Un événement a peut-être inconsciemment accéléré sa décision. Quelques mois plus tôt, le magazine UFC-Que choisir révèle dans une étude coup de poing la présence de perturbateurs endocriniens dans de nombreux produits d’hygiène et de beauté. Yuka n’existe pas encore. Sandra s’attend alors à une réaction de la part des géants de la cosmétique, piqués dans leur orgueil. Mais la réponse se fait attendre. Sandra garde un œil sur eux tout en portant une oreille attentive au nouveau défi qu’elle se voit proposer : lancer la marque propre de Yan&One, le sephora marocain. Elle a pour cela carte blanche et deux années. Sandra, dont sa nature a horreur du vide, accepte avec enthousiasme.
Après des mois de travail acharné, Sandra s’octroie une pause salutaire à l’été 2017. Sous les rayons aveuglants du soleil, l’idée tant attendue éclate au grand jour. Alors qu’elle regarde ses filles jouer sur la plage, elle fait un douloureux constat : l’idée de leur appliquer des crèmes lui donne la chair de poule. La réponse faite entre temps par les grands groupes ne calme pas sa sensibilité à fleur de peau. Ils se donnent ainsi l’objectif de faire mieux… pour 2025.
Il y a pourtant urgence. Sandra se donne pour mission de montrer qu’un nouveau paradigme est possible, dès aujourd’hui. Son concept émerge en moins de quarante-huit heures, tout comme le nom de sa marque, qu’elle dépose le 22 août 2017. Elle pose ainsi les jalons de Demain beauty, avec pour leitmotiv la protection de la planète, de la peau, mais aussi du microbiote. Consciente que les aliments d’aujourd’hui sont beaucoup moins gorgés en nutriments que ceux d’antan, Sandra prône une approche « In&out », bien avant la tendance actuelle. La peau étant le dernier organe à se délecter de ce que nous lui offrons par notre bouche, il est essentiel de l’aider, grâce aux probiotiques* et prébiotiques**. Demain Beauty est ainsi une invitation à tourner le regard vers des lendemains meilleurs en réduisant au maximum notre empreinte et en nous appuyant sur les découvertes scientifiques.
Sandra élimine d’emblée tous les ingrédients nocifs. Après huit mois d’une quête intensive, elle finit par trouver le laboratoire qui accepte de relever ce défi à ses côtés. Le perfectionnisme de Sandra présage de la qualité de ses soins. Il faudra pas moins de quatre vint-six essais pour arriver au soin du jour. En novembre 2019, après plusieurs mois d’élaboration, elle récolte enfin la crème de la crème: deux gammes « Go for protection » pour le triptyque immunité, énergie et prévention anti-âge, accompagné du soin jour hydratant, et « Go for détox » pour l’éclat, complété de son nettoyant-exfoliant visage. Il y a tout le nécessaire pour nos ablutions : hydratation, nutrition, protection et régénération, le tout mêlant sensorialité et efficacité.
Sandra annonce la couleur en choisissant le bleu, céleste et marin, symbole de la sérénité d’un infini céleste et la puissance d’une eau en constant mouvement. Pour envelopper ses produits, elle opte pour l’aluminium, très léger et recyclable à 100% de manière illimitée. De nouveaux produits viendront compléter cette gamme universelle dans les prochains mois, toujours avec cette idée de conjuguer au présent le futur tout en étant belle de jour.
Grace à Sandra, demain s’écrit aujourd’hui.
* Les probiotiques désignent l’ensemble des micro-organismes utiles de la flore intestinale.
**Les prébiotiques, quant à eux, désignent des fibres présentes dans les aliments, essentiellement végétaux, dont les probiotiques ont besoin pour vivre dans la flore intestinale.


Crédit photos : Demain beauty.
Un grand merci à Sandra pour sa générosité et bienveillance !